VISITE DE LA CANTINE

Compte-rendu de visite du Restaurant scolaire Edouard Herriot (commun aux 2 collèges), le lundi 17 octobre 2011

Parents d'élèves présents : Mme Elise HAMAOUI (FCPE), Mme Mounira GOUMILLOUX (UNAAPE), Mme Sandrine LE GLOU (FCPE)

Début de la visite à 11h20 :
Au menu ce jour (sur le site internet du collège) : Tomate et oeuf dur vinaigrette, gourmandin d'aiguillette de poulet sauce forestière, haricots verts vapeur, yaourt au chocolat et biscuits.

Entrée des élèves et surveillance :
Les élèves sont appelés par classe dans la cour (avec un mégaphone). A l'entrée du self, une surveillante pointe les présents sur un listing. Il semble que la badgeuse soit en panne. Il semble que les classes prioritaires soient respectées, à charge pour les élèves de venir manger en temps et en heure. Dans les salles, il y a deux surveillants.

Observations sur la ligne de self :
Les enfants, pour la plupart, se lavent les mains avec la solution hydro-alcoolique située juste avant la pile des plateaux. Le flacon était presque vide à notre arrivée et a été remplacé dès que nécessaire. Concernant l'entrée : Elle est constituée de quatre rondelles de tomate, un demi oeuf dur et de sauce vinaigrette. Tous les enfants n'en prennent pas. Un morceau de pain par personne. Au tout début du repas (pour environ 20 élèves), il n'y a pas de yaourt au chocolat mais des yaourts blancs. Ensuite, ils ont eu le choix mais les yaourts au chocolat étaient disposés au compte-goutte. Puis, à nouveau, que des yaourts chocolat (comme proposé sur le menu). Il y avait des biscuits pour tout le monde. Nous avons demandé pourquoi tout le monde n'avait pas le même dessert ; le personnel nous répond qu'il devait d'abord faire passer d'autres laitages qui allaient se périmer pendant les vacances. Pas de réclamation spéciale de la part des élèves sur ce sujet. Concernant le plat principal : Tous ne demandent pas de viande, ni de sauce pour agrémenter les haricots verts. Les quantités sont à peu près respectées (les filles demandent un peu moins de légumes) et ce, sur les deux services. Il est à noter qu'il n'y a pas de plateau témoin complet. Seule une assiette de haricots verts vapeur est présentée sous film plastic, peu engageante. Les vitrines de la ligne de self sont propres mais vides, le pain est distribué avec une pince, les élèves se servent eux-mêmes.

La salle de restauration :
Les murs sont jaunes, uniformes. Il n'y aucun décor, pas de poster. Aucune information sur la nutrition. C'est assez regrettable car c'est justement le lieu où parler de l'alimentation, de repas équilibré, de la nécessité de boire suffisamment... Cette semaine est également la semaine du goût, nous n'en avons vu aucune trace dans la salle : pas d'information, pas de saveur inhabituelle à découvrir... C'est assez dommage.

Le personnel :
La tenue réglementaire est respectée. Pas de problème majeur de remplacement, à part quelques petits arrêts de travail. Le surplus de travail est absorbé par le personnel présent. Nous devons tout de même rester vigilants pour ne pas se retrouver dans la même situation que l'année dernière.

Le sentiment des enfants :
Nous avons discuté avec plusieurs d'entre eux au cours des deux services. Concernant le contenu de leur plateau. Les entrées, pour ceux qui en avaient pris, sont en partie mangées ; la viande est souvent délaissée ainsi que les haricots verts. Pourquoi ? La viande n'a pas de goût, on aime pas la dinde (c'était du poulet mais une personne de la ligne de self leur avait parlé de dinde; mauvaise information), on aime pas les haricots verts, ce n'est pas assez salé, c'est pas bon...Souvent, ils répondent sans même avoir goûté.

Nos remarques :
Le dessert et le pain sont avalés très rapidement. Il nous a semblé que les élèves ne buvaient pas beaucoup, beaucoup de verres étaient encore retournés quand les plateaux étaient déposés à la plonge. Il serait intéressant de se demander pourquoi. Serait-ce parce que les toilettes de la cour sont plus souvent fermés qu'ouverts ? Les plateaux repartent souvent à moitié pleins à la plonge. Beaucoup de gâchis. Nous avons remarqué du troc de nourriture entre les élèves. Egalement, certains font carrément le tour des tables pour "ramasser" les gâteaux et yaourts au chocolat non mangés alors même que les élèves n'aient commencé leur repas. Nous avons interrogé un surveillant à ce sujet : "tant que les élèves ne se plaignent pas"...Un professeur, qui passait par là, ayant remarqué le manège, est allé trouvé l'élève et lui faire rendre quelques paquets de biscuits.
Nous avons déjeuné toutes les trois en fin de service. D'un commun accord : ce n'est pas terrible: tout avait à peu près le même goût ! Concernant l'entrée, les saveurs étaient un peu masquées par la sauce vinaigrette. Le gourmandin de poulet était fade, sucré par les raisins secs (heureusement). Définition du gourmandin: escalope de poulet roulée et farcie. Les haricots verts vapeur, sans commentaire. Le biscuit, deux petits palmiers, moins bons qu' "palmito" sans marque.

Petite rencontre avec M.SAVONA, chef de cuisine :
M.SAVONA nous invite à nous rendre à la commission de cantine qui se tiendra prochainement. Il est un peu étonné que nous ayons trouvé le repas un peu fade. Concernant l'absence de féculent ce jour, il nous répond que les deux petits biscuits constituent le féculent. Il nous explique qu'il doit faire manger chaque enfant avec 2€ (ce qui est peu, vous en conviendrez). Concernant la semaine du goût, il n'y aura rien de fait, contenu des moyens financiers qui lui sont alloués. Nous lui avons montré la chartre de la cantine faite par le Conseil Général des collégiens (trouvé au CDI du collège et que vous trouverez à la fin de ce document), sans commentaire.
Il nous confirme qu'il n'a pas le temps de s'occuper de visites pédagogiques d'élèves au sein de la cantine.

Conclusion :
Les conditions d'accueil sont, ce jour, assez satisfaisantes. Le repas est mangeable sans plus. Nous nous devons de rappeler qu'il s'agit d'une restauration de collectivité et non d'un repas maison. Les conditions de préparation et les normes ne sont pas les mêmes. Néanmoins, un effort doit être fait concernant les saveurs. Un petit bouillon de cube, un peu de condiment ou de petites herbes n'ont pas un coût excessif et pourraient améliorer l'ordinaire. On pourrait également envisager d'organiser des visites de cantine en classe entière afin que les élèves se rendent compte du travail que nécessite la préparation d'un repas et surtout le gâchis qu'ils génèrent en ne mangeant pas ce qui leur est proposé. Il semblerait que les enfants soient "difficiles" quant aux différents aliments qui sont proposés. Peut-être n'ont-ils pas tous l'habitude d'une alimentation variée à la maison ? A leur décharge, le manque de saveurs et d'odeurs agréables ne les engage peut-être pas à goûter.
Fin de la visite à 13h30